Ce que j’aurais aimé savoir avant de me lancer en freelance

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Blog
Ce que j’aurais aimé savoir avant de me lancer en freelance

En 2015, je quitte mon poste de journaliste en CDI dans un quotidien local à La Réunion. Certains me trouvent courageuse, d’autres inconsciente. Pourquoi quitter la sécurité d’un emploi stable, la reconnaissance d’une carte de presse, pour me lancer seule ? À l’époque, ma réponse est simple : la liberté. Mais cette liberté rêvée, j’allais vite comprendre qu’elle se mérite. 10 ans plus tard, je mesure tout le chemin parcouru, mais aussi toutes les erreurs que j’aurais pu éviter si quelqu’un m’avait mise en garde.

Je vous ai mis à la fin de cet article la liste des outils que je vous conseille pour la gestion administratif de votre petite affaire 🙂 

Être freelance, c’est gérer une entreprise (et personne ne me l’avait dit clairement)

Je pensais devenir simplement « indépendante ». J’allais rédiger des articles, gérer quelques réseaux sociaux, créer du contenu, faire du webmarketing. Mais la vérité, c’est qu’en devenant freelance, on devient surtout chef d’entreprise. Et ça change tout.

D’un coup, il a fallu gérer l’administratif, la facturation, l’URSSAF, le marketing de mes propres services, les relances de paiement… J’ai passé des soirées à googler frénétiquement « comment facturer sans TVA ? », « pourquoi l’URSSAF me prélève autant ? », ou encore « comment relancer un client qui ne paie pas ? ». Personne ne m’avait dit qu’être freelance, c’est 30 % de création, 70 % de gestion. Bon en réalité, si 10 ans plus tard, je suis toujours à mon compte, c’est que même si je suis du genre à gérer au jour le jour, c’est que ça ne me réussi pas si mal ! 

Gérer ses finances : les obligations à ne pas négliger 

Lorsqu’on se lance en freelance, on découvre rapidement que la gestion financière ne s’arrête pas simplement à « encaisser des paiements ». En tant qu’auto-entrepreneur, des obligations spécifiques s’imposent. J’ai mis du temps à comprendre clairement lesquelles, et cela m’a coûté beaucoup d’énergie (et parfois quelques amendes !).

Dès le début, il faut :

  • Ouvrir un compte bancaire dédié à l’activité
    Ce n’est pas obligatoirement un « compte pro » coûteux auprès d’une banque traditionnelle. Une simple néobanque ou un compte bancaire séparé dédié à l’activité suffit. Mais cette étape est essentielle pour éviter de mélanger finances personnelles et professionnelles, et ainsi simplifier les déclarations. De mon côté, j’ai opté pour une banque en ligne gratuite : Finom. 

  • Tenir à jour son livre des recettes
    Chaque paiement reçu doit être soigneusement enregistré avec la date, le montant, la référence de la facture et le client. Ce livre doit être clair et accessible en cas de contrôle.

  • Conserver ses justificatifs de dépenses
    Même en auto-entreprise, il est crucial de conserver toutes les factures ou preuves d’achats liées à l’activité. Même si elles ne sont pas déductibles fiscalement (sauf si vous changez de statut plus tard), elles seront utiles pour suivre précisément les coûts réels de votre activité.

  • Déclarer et payer ses cotisations à l’URSSAF régulièrement
    L’auto-entreprise implique de déclarer son chiffre d’affaires chaque mois ou trimestre, selon l’option choisie au départ. Cela implique aussi d’anticiper le prélèvement des charges sociales (environ 22 % selon votre activité). Cette régularité évite de mauvaises surprises et les pénalités de retard.

Ces éléments paraissent intimidants au début, mais deviennent vite des automatismes. J’aurais aimé savoir dès le début que ces démarches, une fois maîtrisées, me permettraient d’exercer mon activité avec beaucoup plus de sérénité. Personnellement pour l’Urssaf j’ai décide de le faire mensuellement. Et puis pour gérer ma compta, au bout de 8 ans, j’ai découvert qu’il existait des outils en ligne pour nous aider à créer les factures, les devis, suivre les dépenses les recettes etc etc. Moi j’utilise NeedMe, que vous pouvez même connecter à votre compte en banque pour qu’il suive en direct votre activité pro. Cette façon de procéder à changer ma façon de gérer ! Question budget : NeedMe me coûte 6 euros par mois. 

ouvre un compte pro pour autoentrepreneur

💡 Vous êtes perdue face aux obligations administratives et financières de votre activité freelance ?
Je suis passée par là et je sais combien c’est déstabilisant. C’est pourquoi je propose aujourd’hui des coachings personnalisés, concrets et accessibles pour structurer sereinement votre activité.

Les peurs limitantes : mon pire ennemi, c’était moi-même

Quand on se lance, la peur est omniprésente : peur de l’échec, peur du regard des autres, syndrome de l’imposteur… Durant ma première année, ces angoisses m’ont paralysée. J’hésitais à démarcher certains clients, persuadée qu’ils trouveraient mieux ailleurs. Je passais des heures à peaufiner chaque mission par crainte du moindre reproche.

J’aurais aimé comprendre plus tôt que ces doutes sont universels. Personne n’est parfaitement prêt à se lancer. Le plus difficile, c’est le premier pas. Une fois fait, on apprend à chaque mission. Le remède au doute ? L’action.

Ne jamais travailler sans contrat (une leçon apprise à mes dépens)

Au début, par souci de simplicité, j’ai accepté des missions sur la simple confiance d’un échange de mails. Grossière erreur. Retards de paiement, travail supplémentaire non rémunéré, demandes incessantes… tout cela m’aurait été épargné par un contrat clair et signé.

Un bon contrat précise tout : délai, montant exact, acompte, conditions d’annulation. Depuis que j’applique cette règle, mes nuits sont beaucoup plus tranquilles.

Il vaut mieux un vrai NON qu’un faux OUI

Au départ, chaque mission était bonne à prendre. Résultat ? Je me suis retrouvée à créer du contenu pour des secteurs qui ne m’intéressaient pas, pour des tarifs dérisoires, avec des clients difficiles.

Apprendre à refuser est libérateur. Chaque « non » ouvre la porte à une mission mieux rémunérée, mieux adaptée à mes compétences et mes envies. Choisir ses missions, c’est reprendre le contrôle de son activité.

La solitude, ou comment ne pas sombrer dans son coin

Le freelance travaille souvent seul. Je n’avais pas anticipé à quel point l’isolement pouvait devenir un fardeau. Finies les pauses-café avec les collègues. Finis les échanges informels. Après plusieurs mois, j’ai ressenti cette solitude professionnelle.

La solution ? Rejoindre des réseaux, des espaces de coworking, des groupes Facebook. Entretenir son réseau n’est pas seulement utile pour trouver des clients, mais aussi pour partager ses doutes, ses réussites et maintenir une santé mentale équilibrée.

Se former gratuitement : un droit souvent oublié des freelances

Quand je me suis lancée, je pensais à tort que la formation professionnelle était réservée aux salariés. Grosse erreur. En tant que freelance, se former est essentiel pour rester compétitif et développer ses compétences. Mais saviez-vous qu’il existe des financements spécifiques à destination des indépendants ? Moi, je l’ai découvert tardivement.

« En tant que freelance, vous cotisez à la CFP (Contribution à la Formation Professionnelle) via l’Urssaf. Cette cotisation vous ouvre des droits à la prise en charge de vos formations professionnelles. Contrairement aux salariés (rattachés aux OPCO), ce sont les FAF (Fonds d’Assurance Formation) qui financent vos formations selon votre activité », explique Jessica Vuotto-Masse, Directrice chez Digitalchimist.

Comment identifier votre FAF ?

Votre FAF (Fonds d’Assurance Formation) dépend directement de votre secteur d’activité, déterminé par votre code APE indiqué sur votre attestation CFP :

  • Professions médicales : FAF PM

  • Artisans : FAFCEA

  • Agriculteurs et forestiers : Vivéa

  • Professions libérales : FIF PL

  • Commerçants et dirigeants : AGEFICE

  • Artistes, auteurs : AFDAS

  • Cultures marines (cas particulier) : OPCO Ocapiat

Comment récupérer votre attestation CFP ?

Pour connaître votre FAF, suivez ces étapes simples :

  1. Connectez-vous à autoentrepreneur.urssaf.fr

  2. Rendez-vous dans « Mes attestations > Mes documents »

  3. Cliquez sur « Générer l’attestation »

  4. Sélectionnez « Attestation CFP »

  5. Téléchargez le document

Les conditions pour bénéficier d’une prise en charge

Pour que votre formation soit financée par votre FAF, quelques conditions doivent être remplies :

  • Être à jour de vos cotisations sociales, CFP comprise.

  • Avoir déclaré un chiffre d’affaires supérieur à 0 € sur les 12 derniers mois.

  • Choisir une formation auprès d’un organisme certifié Qualiopi.

  • Avancer les frais de formation (vous serez ensuite remboursé par votre FAF, sur présentation d’une facture acquittée et selon votre présence effective).

Ne faites pas la même erreur que moi : ne passez pas à côté de ce droit précieux à la formation. Préparez votre dossier en amont et continuez à progresser sereinement !

France Travail : une aide précieuse pour débuter

Peu savent qu’on peut cumuler l’allocation chômage (ARE) avec ses revenus d’indépendant en début d’activité grâce à France Travail (ex-Pôle emploi). Ce dispositif rassurant permet de se lancer progressivement sans trop de pression financière.

Prendre soin de soi : éviter le piège de l’épuisement

La frontière entre vie pro et vie perso devient très mince quand on est freelance. Durant mes premières années, je travaillais sans compter les heures, parfois jusqu’à l’épuisement. J’ai appris qu’il faut poser ses limites, s’accorder du temps off, structurer son emploi du temps avec rigueur. C’est la clé d’un freelancing épanoui sur le long terme.

Freelance : une aventure exigeante mais tellement enrichissante

Malgré toutes ces embûches, si c’était à refaire, je recommencerais. Mais avec moins d’inquiétudes, plus de préparation, et surtout une confiance renforcée.Et vous, qu’attendez-vous pour vous lancer ? Ce ne sera jamais parfait, mais ça en vaudra toujours la peine.

✨ Prête à vous lancer en freelance, mais vous sentez que vous avez besoin d’être accompagnée ?
Gagner en confiance, structurer votre activité, et éviter les erreurs classiques : c’est exactement ce que je propose dans mes coachings individuels. Parlons-en, pour que votre projet devienne une réussite dès le départ.

🛠️  Les outils indispensables de l’autoentrepreneur pour gérer sereinement son administratif

Gérer sa comptabilité et ses obligations administratives peut rapidement devenir une source de stress. Heureusement, de nombreux outils en ligne simples et intuitifs existent pour faciliter la vie des freelances. Voici une sélection testée et approuvée :

  • Shine : Une néobanque spécialement pensée pour les freelances. Elle propose un compte bancaire dédié, la création et l’édition de devis et factures en quelques clics, ainsi que le calcul automatique des cotisations URSSAF.

  • Freebe : Logiciel très intuitif qui centralise la comptabilité des autoentrepreneurs. Il permet de suivre facilement son chiffre d’affaires, gérer ses devis et factures, calculer ses cotisations, et même déclarer directement ses revenus à l’URSSAF.

  • Indy : Solution comptable en ligne très complète, idéale pour les indépendants. Indy gère automatiquement votre comptabilité, synchronise vos comptes bancaires, et vous aide à préparer vos déclarations fiscales en toute simplicité.

  • Henrri : Logiciel de facturation gratuit, clair et ergonomique, parfait pour ceux qui débutent. Il permet d’éditer des factures conformes à la réglementation française, avec une prise en main très facile.

  • Finom : Compte bancaire en ligne adapté aux autoentrepreneurs, proposant une gestion simplifiée des transactions, des devis et factures automatisés, ainsi qu’une interface intuitive pour suivre en temps réel sa trésorerie.

  • NeedMe : Solution complète pour les freelances, intégrant facturation, gestion des clients, déclarations de chiffre d’affaires et un tableau de bord clair pour gérer facilement l’administratif au quotidien.

Ces outils vous feront gagner un temps précieux et simplifieront considérablement votre quotidien administratif. N’hésitez pas à les tester : votre activité vous remerciera !